1 travailleur sur 2 est confronté au deuil au travail, d’après une étude menée par le CREDOC et Empreintes en 2021. Et si la moitié des actifs vit la perte d’un être cher au cours de sa carrière, pourquoi est-ce encore aujourd’hui un sujet tabou pour de nombreuses entreprises ?
Lorsqu’un collaborateur fait face à la mort d’un proche, ce bouleversement vient non seulement chambouler sa vie personnelle, mais aussi sa vie professionnelle. Pourtant, les employeurs et services RH se retrouvent bien souvent démunis face à cette situation délicate, sans savoir comment réagir. Quelles sont les conséquences du deuil d’un salarié sur l’établissement ? Comment accompagner au mieux ses employés au cours de ce processus douloureux ? Suivez notre guide !
Quelles sont les conséquences de la perte d’un proche pour le salarié et pour l’employeur ?
L’impact sur la santé mentale de l’employé
35 % des employés s’isolent à la suite d’un deuil. Ce repli sur soi intervient aussi bien dans la sphère personnelle (avec la famille ou les amis) que dans le milieu professionnel.
Le salarié endeuillé peut avoir tendance à ne plus prendre part aux discussions à la pause-café, à prendre son déjeuner seul ou à ne plus répondre au téléphone.
Cet isolement est caractéristique du processus de deuil. Il peut s’accompagner d’autres symptômes psychologiques et émotionnels tels que :
- Une profonde tristesse.
- Un manque d’appétit.
- Une fatigue intense.
- Une baisse d’envie et d’entrain généralisée.
- Des troubles de la concentration.
Pour mieux comprendre cette phase et les émotions vécues par votre collaborateur, nous vous invitons à lire notre article : La dépression : la 4e étape du deuil
L’apparition des symptômes physiques du deuil au travail
Le deuil ne se contente pas d’impacter la santé mentale, il peut également altérer la santé physique de l’endeuillé. Troubles digestifs, maux de tête, problèmes de peau, dérèglements hormonaux… Nombreuses sont les personnes qui souffrent de pathologies physiques dans les mois, voire dans les années qui suivent la disparition d’un proche.
💡 Le chiffre marquant : 12 % des personnes en deuil déclarent même avoir développé une maladie après la perte d’un être cher, d’après le baromètre CREDOC-Empreintes-CSNAF 2021. Un chiffre qui met en lumière l’impact du deuil sur notre santé.
Un absentéisme plus élevé chez les personnes endeuillées
Côté entreprise, le deuil au travail impacte directement l’absentéisme. Au-delà des quelques jours de congé prévus par la loi, les absences pour décès s’étalent généralement sur une plus longue période : plusieurs semaines voire parfois plusieurs mois. On remarque donc un lien étroit entre dépression, deuil et arrêt de travail.
Que ce soit pour faire face à leur chagrin, effectuer les démarches administratives après décès ou pour réorganiser l’ensemble de leur vie après ce chamboulement : ce temps indispensable varie selon chaque individu.
💡 Le chiffre marquant : face à cette charge mentale et émotionnelle sans précédent, 40 % des salariés songent même à quitter leur emploi pour gérer leur deuil et se focaliser sur les démarches à réaliser. Une cause de turn-over peu connue et souvent sous-estimée !
Une baisse de la concentration et de la productivité
➡️ Comment retourner au bureau comme si de rien n’était après avoir perdu un parent, un conjoint ou un enfant ?
➡️ Comment accomplir ses missions avec autant d’efficacité et d’implication alors que tout notre monde vient de s’écrouler ?
➡️ Comment être pleinement focalisé sur son travail alors que l’on doit remplir des dizaines de dossiers à envoyer en un temps record ?
La réponse est simple : c’est impossible.
💡 Le chiffre marquant : dans les faits, 47 % des personnes ayant perdu un proche admettent qu’elles sont moins concentrées au travail et indiquent que leurs performances sont affectées négativement.
Un impact évident sur la productivité de l’entreprise pendant cette période troublée !
👉 Lire aussi : Décès d’un salarié : quelles obligations pour l’employeur ?
Comment accompagner le deuil au travail ? 4 solutions concrètes à mettre en place dans votre entreprise
1. Apprendre à parler de la mort en entreprise
La mort est un sujet tabou dans notre société. Rien que le mot nous effraie. On préfère parler de « décès », de « perte » ou de « disparition ».
Le problème ? Lorsqu’un employé fait face au décès d’un proche : les entreprises ne savent pas comment réagir. Les managers et les collègues préfèrent parfois ignorer la situation et éviter le sujet par peur de ne pas trouver les bons mots.
💡 Un triste chiffre vient d’ailleurs étayer ce constat : 80 % des salariés estiment que le soutien du service des ressources humaines est inadapté, inutile voire inexistant.
Ce rejet de la mort plonge votre collaborateur dans une solitude et une incompréhension encore plus profondes !
Pour accompagner vos employés, vous pouvez former vos équipes et plus particulièrement vos managers à la gestion du deuil au travail. Comprendre ce que traverse la personne endeuillée et savoir comment agir concrètement pour la soutenir vous aidera à mieux gérer ces situations de crise.
2. Allonger la durée de congés en cas de décès d'un proche
Savez-vous à combien de jours vous avez droit en cas de décès d’un membre de votre famille (conjoint, parent, frère, sœur) ?
➡️ 3 jours.
C’est la durée fixée par la loi (sauf dispositions conventionnelles plus favorables). Pour la perte d’un fils ou d’une fille, un congé plus long est prévu, comme nous vous l’expliquions dans cet article : Décès d’un enfant : le guide des démarches pour chaque situation
3 jours, c’est moins que la durée du congé prévue pour un mariage (qui est fixée à 4 jours). Cela paraît surréaliste, non ? Il semble évident que ce laps de temps est insuffisant pour faire son deuil et pour gérer la succession ainsi que toutes les formalités post-décès.
Dans la réalité, on estime à 34 jours en moyenne les arrêts maladie pour le décès d’un proche.
Vous voulez agir pour accompagner le deuil au travail ? Travaillez sur un accord d’entreprise qui prévoit des dispositions plus favorables en matière de congés décès.
3. Accompagner le collaborateur dans ses démarches administratives
80 % des employés en deuil consacrent plus de 1 heure par jour de travail à gérer leur deuil et leurs tâches successorales.
Aujourd’hui, le constat est clair : le salarié endeuillé a rarement la possibilité de réaliser l’intégralité de ses démarches après décès pendant ses 3 jours de congés prévus par la loi.
Au total, c’est entre 15 à 20 formalités que le collaborateur doit accomplir en un temps record !
➡️ Conséquence ? Il se voit contraint de les réaliser partiellement sur son temps de travail. Bien souvent, il effectue ses démarches seul, sans aide extérieure, ce qui entraîne erreurs, oublis et dossiers incomplets retournés à l’expéditeur…
La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez agir pour vos salariés ! Aidez-les à obtenir les aides financières auxquelles ils ont droit et à accomplir toutes leurs formalités rapidement grâce à tranquillite.fr. Notre équipe d’experts en démarches après décès basée en France, près de Dijon, est présente pour les guider et répondre à toutes leurs questions avec empathie et bienveillance.
Grâce à tranquillite.fr, vous avancez vers :
- 👍 Une meilleure satisfaction de vos employés : vous soutenez vos salariés dans leur deuil et vous fidélisez vos équipes sur le long terme.
- 📈 Un gain de productivité : vous allégez la charge mentale de vos salariés pour une meilleure concentration au travail.
- 🏅 Une marque employeur forte : une politique de deuil au travail, c’est un pas de plus vers une QVT améliorée.
- 💰 Un complément aux mutuelles et prévoyances : vous apportez un soutien administratif supplémentaire pour faciliter la gestion du deuil de vos salariés.
Votre collaborateur vit le décès d’un proche ? tranquillite.fr devient votre relais de confiance. Parlons-en ensemble !
4. Instaurer une politique de soutien du deuil au travail
Au sein de votre entreprise, vous avez certainement une politique RSE, une politique handicap ou une politique QVT, n’est-ce pas ? Mais avez-vous mis en place une politique de gestion du deuil ? 58 % des employeurs n’ont pas de procédure prévue lorsqu’un salarié vit le décès d’un proche.
Pourtant, quand on y réfléchit… Ce sujet touche de près ou de loin l’essentiel de vos collaborateurs. Il ne s’agit pas d’un cas isolé !
Dans son livre blanc 10 propositions pour accompagner le deuil dans la vie professionnelle, l’association Empreintes propose plusieurs pistes de réflexion parmi lesquelles :
- Former un ou plusieurs référents deuil au sein de l’entreprise.
- Établir un protocole interne à appliquer en cas de décès d’un proche d’un salarié afin d’assurer un soutien efficace et équitable pour tous les employés.
- Soutenir le collaborateur dans la durée, à chaque étape du deuil (et ne pas se limiter à une carte ou une gerbe de fleurs).
Pensez également à accompagner la reprise du travail et à aménager le poste en fonction des besoins de la personne. Pour certains salariés, retourner au bureau rapidement sera indispensable et salvateur pour ne pas sombrer. Pour d’autres, il sera inenvisageable de tenir leur poste après un tel bouleversement…
La clé réside, comme toujours, dans la communication avec vos employés !
Quelle solution pour aider le collaborateur dans ses démarches administratives après décès ?
52 % des salariés déclarent que le stress lié aux formalités administratives après un deuil impacte leur productivité, selon une étude Ipsos de 2024.
Vous voulez agir concrètement pour vos salariés qui vivent un deuil au travail, sans pour autant rajouter une charge de travail à vos équipes RH ? Offrez à vos salariés le soutien d’experts en démarches après décès et améliorez leur qualité de vie au travail !
Comment ça marche ?
- Votre employé reçoit son accès à tranquillite.fr et répond à quelques questions pour personnaliser ses formalités.
- En quelques clics, ses courriers sont prêts à être envoyés, les aides financières sont chacune passées en revue, la recherche de capitaux est enclenchée.
- Votre collaborateur reçoit une proposition de plan personnalisé pour le guider dans la gestion de la succession, le tri des affaires du défunt, etc.
- Il peut poser toutes ses questions 7j/7 à notre assistance et bénéficie d’un soutien continu et humain pour surmonter les obstacles liés au deuil.
Vous partagez notre vision ? Vous voulez accompagner vos salariés avec humanité et efficacité ?
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Sources :
- Étude CREDOC-EMPREINTES-CSNAF 2021 « Les Français face au deuil »
- Fortune – Rapport sur l’engagement du Workforce Institute + rapport sur le coût de la mort